par Betel Mabille, BePax
La première partie de cette analyse (disponible également sur ce site) faisait le point sur la question des allié.e.s blanc.he.s dans les luttes antiracistes notamment via le volet du militantisme. Mais la question des allié.e.s se trouve également à d’autres niveaux. La suite de cette analyse propose d’aborder la question des allié.e.s travaillant dans les associations de lutte contre le racisme.
Travailler dans une association de lutte contre le racisme en tant que blanc.he est un statut particulier qui touche à plusieurs questions dont celles de la rémunération mais également de la légitimité. S’il est évidemment possible d’être blanc.he.s et de travailler dans une association de lutte contre le racisme, il est également important de connaître sa position, ses privilèges et comment s’en servir pour faire avancer la cause.
En Belgique francophone, comme en France, ce sont les associations de lutte contre le racisme composées en majorité de personnes blanches qui obtiennent des financements. C’est un fait. Avec de l’argent, il est plus facilement possible de dégager du temps et des ressources matérielles.
Ce que ces associations n’ont pas, c’est le vécu. Elles ont la théorie et les livres écrits sur le racisme mais elles n’ont pas le vécu quotidien et systématique du racisme. Parfois elles n’ont même pas conscience de leur propre racisme et de la perpétuation de celui-ci[1]. Elles n’ont pas la motivation de changer le monde provenant de leur propre survie. Il s’agit d’un travail. Il est évidemment possible d’être passionné.e et motivé.e par son travail mais les personnes racisées quand elles luttent contre le racisme, elles luttent pour leur vie et leur survie. Des gens meurent du racisme, ce n’est pas un sujet anodin…
I am in the U.S. and only read English. Can you re-send in English. God bless you, Sharon
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